L'ingestion de corps étrangers est fréquente chez les enfants et chez les adultes à risque tels que les détenus, les malades ayant des troubles psychiatriques et les sujets âgés. 90% des corps étrangers ingérés migrent spontanément, 10 à 20% nécessitent une extraction endoscopique et 1% une ablation chirurgicale. Le but du travail était de rapporter l'expérience du service dans la prise en charge des patients ayant ingéré des corps étrangers.

Matériel et méthodes

Il s'agit d'une étude rétrospective, incluant 14 patients (8 hommes et 6 femmes) ayant ingéré des corps étrangers entre octobre 2009 et avril 2011. L'âge moyen est de 42 ans. Tous les patients ont bénéficié d'une endoscopie digestive haute.

Résultats

Le corps étranger a été visualisé chez 13 patients. Il s'agissait d'objets métalliques chez 5 patients, d'os de viande chez 2 patients, de morceaux de viandes chez 3 patients, de noyau d'abricot chez un patient, d'épine de cactus chez un patient et d'une prothèse dentaire chez 2 patients. Les objets métalliques étaient retrouvés au niveau de l'estomac et les autres au niveau de l'œsophage. L'extraction endoscopique était possible dans la majorité des cas sans aucune complication. La chirurgie n'a été indiquée que chez 2 patients ayant consulté tardivement et chez qui la prothèse dentaire était impactée.

Conclusion

L'extraction endoscopique de corps étrangers du tractus digestif haut est souvent efficace. L'indication de la chirurgie n'est posée que devant les corps étrangers impactés dans la muqueuse avec un risque péjoratif élevé d'où l'intérêt de la réalisation précoce de l'endoscopie.

haut de page