But

Déterminer la prévalence de l'association des troubles fonctionnels intestinaux et du reflux gastro-œsophagien chez les patients consultants pour l'une ou l'autre des pathologies.

Patients et méthode

Etude prospective descriptive d'une durée de 8 mois menée en consultation de gastroentérologie à l'hôpital Universitaire de l'Amitié de Bangui. Le diagnostic de TFI était retenu sur les critères de Rome III et celui de reflux gastro-œsophagien sur les signes cliniques et endoscopiques. Tous les patients d'au moins 18 ans présentant la symptomatologie de RGO et des TFI étaient inclus dans l'étude. Les paramètres étudiés étaient épidémiologiques, cliniques et endoscopiques (endoscopie digestive haute et coloscopie). L'analyse des données était réalisée avec le logiciel Epi info version 5.3.1. Le test de chi-2 était utilisé pour la comparaison avec le seuil de significativité à 0,05.

Résultats

341 patients avaient consulté pendant la période d'étude parmi lesquels 150 (44%) avaient le RGO et 156 (45,7%) avaient les TFI. L'association RGO-TFI était retrouvée chez 96 patients (28,1%). Il s'agissait de 37 hommes (38,5%) et de 59 femmes (61,5%). Le sex-ratio (F/H) était de 1,6. L'âge moyen des patients était de 43,7 ans avec des extrêmes allant de 19 à 86 ans. Les signes cliniques de RGO étaient : pyrosis (n=96), éructations (n=85), régurgitations (n=71), syndrome postural (n=11). Les manifestations cliniques des TFI étaient : douleurs abdominales (n=96), ballonnement abdominal (n=96), borborygme (n=96) constipation (n=92). Les signes prédominant étaient les signes de TFI dans 81 cas (84,4%). Les troubles étaient quotidiens dans 54 cas (56,2%). La durée moyenne d'évolution des troubles était de 19 mois avec des extrêmes allant de 8 à 46 mois. L'intensité des douleurs abdominales était sévère dans 20 cas et modérée dans 76 cas. Les troubles avaient nécessité une hospitalisation dans 26 cas. Le nombre de consultation moyenne chez le médecin généraliste était de 7 consultations avec des extrêmes allant de 3 à 10. Ils étaient responsables d'absence au travail dans 60 cas (62,5%). L'endoscopie digestive haute avait montré l'incontinence cardiale non compliquée dans 20 cas (20,8%), incontinence cardiale associée à une hernie hiatale dans 4 cas (4,2%), incontinence cardiale associée à une œsophagite peptique dans 67 cas (69,8%), incontinence cardiale associée à une hernie hiatale et une œsophagite peptique dans 5 cas (5,2%). 49 patients avaient bénéficié d'une coloscopie dont les résultats montraient un côlon normal (n=15), un côlon spastique (n=21), un dolichocôlon (n=10) et une diverticulose colique (n=3).

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